On reste régulier avec une troisième nouvelle sur les aventures du vieux mercenaire Mordecai dans les Royaumes d'acier ! Voici la suite des fanfictions Warmachine avec: L'art de la noblesse !
Un vrai lien d’amitié se crée entre
Mordecai et Borok, et c’est avec joie (lorsqu’ils obtinrent leurs parts
sur la vente de la cargaison de Bolden Keller), qu’ils dilapidèrent leurs écus
en boissons, jeux et bonnes compagnies. En deux mois à peine, le besoin de
retrouver du travail se fit sentir. Borok, lassé de ses aventures, préféra
rentrer chez lui en Rhul. Mordecai, que les tables de jeux ont laissé endetté,
se fit engager dans la garde personnelle d’un bourgeois de Merywyn nommé Clancy
di Morosini. Le vieux mercenaire se fit très vite remarquer grâce à son
expérience du combat et ses talents martiaux et se retrouva « Capitaine »
de la petite garde privée du bourgeois.
- Et là, je profite qu’il soit à terre
pour lui envoyer un bon coup de hache directement dans le cortex ! ajouta
Solovei d’un ton enjoué.
L’ancien soldat Kharde aimait raconter
ses aventures. Il y ajoutait parfois quelques fioritures, mais elles n’étaient
jamais déformées ou exagérées, et c’est ce qui avait plu à Mordecai lorsqu’ils
avaient fait connaissance. Le vieux mercenaire avait toujours apprécié les
bonnes histoires et l’affrontement du Kharde avec un Ironclad avait été
particulièrement trépidant.
- Excellent ! dit Mordecai,
enthousiaste. J’avoue que tu m’impressionnes gamin, mais tu as encore pas mal
de boulot avant de m’égaler !
- Ah ouais l’ancêtre ? Peut-être
veux-tu que l’on règle ça dehors ? répondit Solovei sur le ton de la
plaisanterie.
Tout deux éclatèrent de rire. L’ancien
soldat Kharde leva son verre, Mordecai sa pipe, tout en soufflant de longs
nuages gris. Le vieux mercenaire pensait avoir encore le dessus sur le jeune
soldat, s’imaginant reverser la table entre eux, dégainant ses armes et croisant
le fer au milieu des lits et cantines du dortoir des gardes.
Ils entendirent le bruit des roues sur
le gravier, et le cocher qui stoppait ses chevaux. Une voix puissante se fit
alors entendre, maugréant des paroles trop éloignées pour être comprises. Cela,
ils le savaient, était le signe que le travail allait reprendre.
Solovei vida son verre d’un trait, son
nez aquilin disparaissant dans son boc. Lorsqu’il le reposa sur la table,
Mordecai s’aperçu que de fines gouttes d’alcool ambré perlait sur sa moustache
noire qui commençait tout juste à grisonner.
Peu après, la porte du dortoir s’ouvrit
et un homme entra dans le dortoir. Comme Mordecai et Solovei, il portait une
cotte de mailles sous une armure de cuir souple, par-dessus laquelle il
revêtait un tabard vert foncé, que leur employeur, comme beaucoup d’autres
bourgeois, avait fait faire pour se rapprocher de la noblesse. Des jambières et
des bottes de cuir venaient compléter la tenue, ainsi qu’un casque d’acier. Le
tulwar qui pendait à sa ceinture révélait clairement ses origines orientales.